« Cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie »
(Lc 11, 47-54)
Pourquoi ?
par Jacques de Guillebon
Pourquoi Première nouvelle, nous demande-t-on ? Il serait simple de rétorquer pluralité de la presse, liberté d’expression ou des choses simples, réconfortantes et peu risquées de cet acabit. Mais nous laisserons cela à qui confond liberté et propriété, argent et vérité. Qui est hélas nombreux.
A-t-on jamais vu que Jésus ait eu besoin non seulement d’être pensionné par un milliardaire mais tout simplement de posséder quoi que ce soit pour nous parler ? Et il a fait combien plus que parler, puisqu’il est la Parole même. Il est mort, et même ressuscité (pour ceux qui ne le savent pas).
Nous nous faisons fort de prouver et de montrer qu’on ne peut réellement parler, en tant que dire la vérité, qu'en se soustrayant à ces empires, à ces marchands, à ces techniciens qui font profession médiatique.
En réalité, ce qui nous guide, ce qui nous meut et nous réveille, ce n'est pas bêtement de donner notre avis, ni de nous exprimer, c’est participer à l’établissement de la justice telle qu’elle a été révolutionnée par la Révélation il y a fort fort longtemps.
Il y a si longtemps, et pourtant le christianisme ne fait que commencer, et les gigantesques convulsions sociopolitiques des derniers siècles – la modernité – n’en sont que les premières contractions.
À tous ceux qui ont oublié (gauchistes, droitards et rien du centre ou d’ailleurs) que ce sont des ermites, des moines « cherchant Dieu » comme disait Benoît XVI un jour merveilleux de 2008 que nous l’entendîmes et le vîmes parmi les piliers dépouillés des cisterciens de Paris, qui ont révolutionné le monde, nous le leur rappellerons. Que c'est eux qui ont inventé l’hôpital, l’école, la liberté du travailleur, la justice, le livre ou même le Big bang et qu’à tous ceux qui se bénissent du doux nom de chrétien il est impossible d’oublier que le sang des pauvres crie vers eux ; que la terre aussi et tous ses habitants les appellent dans leur douleur ; enfin que la vérité leur a été donnée à tous, et leur est accessible, pourvu qu’ils se débarrassent de ce qui les empêche.
Ce qui nous empêche : l’argent, la bêtise, la servilité devant la puissance, la puissance devant la petitesse, le mensonge, le trafic de vérité.
On raconte que Donald Trump a fait imprimer des Bibles, précédées de divers textes américains, pour les vendre cher et financer sa campagne. Sinistre marchand du Temple qui mérite le fouet. On raconte aussi que ces Bibles sont imprimées en Chine, pays qui trafique officiellement l’évangile pour faire jeter à Jésus la première pierre sur la femme adultère.
Pathétique parabole des Charybde et Scylla de notre temps. En retour, nous disons : ni argent, ni pouvoir ; ni marché, ni État.
Qui sommes-nous ? Quelques uns. Combien sommes-nous ? Peu. Que possédons-nous ? Rien. D’où parlons-nous ? De la lumière dont nous sommes les enfants.
« Je n'avais pas honte de porter le crucifix de mon Seigneur. C'est parce que je suis beat, c’est-à-dire que je crois en la béatitude et que Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a sacrifié son fils unique ».
(Kerouac, Vraies blondes et autres)
IRVIN : Réinsérer les jeunes gens
Le jeune Jacques Bert est engagé, comme « responsable de projets », dans une association de réinsertion. Il nous raconte.
Qu’est-ce que cette association, quel est le sens de ce nom, et comment est-elle née ?
L’association IRVIN a été fondée en 2012 par Patrice Valantin, un ancien officier de la Légion étrangère et entrepreneur depuis maintenant une vingtaine d’années.
C’est une organisation d’intérêt général dédiée à la jeunesse. Patrice, grâce à son expérience et celle de nombreux entrepreneurs avec lui, a perçu chez beaucoup de jeunes adultes de notre époque un besoin profond de réconciliation avec eux-mêmes, de reconnexion à la nature et aux valeurs du travail bien accompli.